Tout a commencé sur un coup de tête. En 2009, assis à un festival de poésie, frustré de voir des gens lire leurs textes devant une salle à moitié vide, j’ai voulu aller coller la poésie dans la ville. J’ai pris du papier, des feutres et je me suis mis à écrire, interpeller la ville, les passants avec mes mots.
Ce geste a libéré quelque chose en moi. J’ai senti que c’était là et comme ça que j’avais envie de m’exprimer. Ne pas juste subir son environnement mais se le réapproprier, réenchanter le quotidien, mettre de l’amour et de l’humour sur le chemin de ceux qui sont tristes, épuisés, désespérés…
Je ne voulais pas photocopier en masse un ou deux messages standard mais inventer, au gré de l’inspiration, des messages adaptés à chaque contexte. Une sorte d’improvisation urbaine en quelque sorte. J’ai choisi le nom « réEvolution » en pensant à ce mouvement qu’Alejandro Jodorowsky appelait de ses voeux: une réEvolution poétique pour contrer la montée de la peur et de la haine.
De Paris à San Francisco en passant par Kinshasa, Bogotá, Kiev, Amsterdam, Ouagadougou ou Sydney, ce sont des milliers de messages réEvolutionnaires qui ont été collés, glissés, déposés au cours de toutes ces années. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan, certes, mais l’océan est une somme de gouttes d’eau. Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page de réEvolution.